BARBARA de Tezuka
, le 10 novembre 2009
L’ ambitieux "Bouddha" m’ avait fait penser le plus grand bien du "maître Tezuka", reconnu pour s’être essayé avec talent à de multiples genres tout en gardant ses qualités propres (un découpage vif, un graphisme frais à la limite de la caricature et la garantie d’ un grand plaisir pour ses lecteurs).
Pourtant, il est encore plus surprenant de découvrir "Barbara", véritable ode à la bohème, au fantastique et au paganisme(!). On y narre en deux tomes l’ histoire d’un écrivain cynique et déviant qui rencontre sa muse, une vagabonde alcoolique invivable mais attachante. Si l’imagination surréaliste semble partir en roue libre, le récit fait pourtant preuve d’une
étonnante maitrise. S’adressant délibérément à un public adulte et consentant, Tezuka, emplit des vibrations anarchiques propre aux années 70, signe une de ses oeuvres les plus introspective, affranchie autant dans sa structure que dans ses thèmes scabreux.