IMAMAURI, synthétiques nappes boréales
, le 23 août 2010
La musique de Imamauri nous a manqué pendant des années !
Trop occupé qu’il était à bêcher son potager, le "bricoleur de Papouasie" ne passait plus beaucoup de temps à construire ses sons suaves et grinçants, courbé sur ses machines ou à quatre pattes au milieux de ses cartes sons, au grand dame de toute une génération de fans, aussi confidentiels qu’acharnés.
Après une enfance et une adolescence passée entre le Danemark, la Tanzanie et la Papouasie où il reçu son surnom (Imamauri voulant dire "bricoleur" en langue papou) il débarque sur Marseille vers 1993 pour y faire des études d’art. C’est là qu’il commencera à jouer du fer à souder et à bricoler des synthés et autres machines sonores improbables construites à partir d’objets récupérés dans les généreuses poubelles de la cité phocéenne.
Imamauri, alias Niklas Richardson, l’homme au cheminement international et aux modes d’expression inter-médiatiques, nous avait délaissé toute ses années, mais apparemment il s’est remis au turbin et le voilà de retour avec ces trois titres que vous pouvez écouter sur son Soundcloud (ou bien ci-dessous).
On y retrouve la mélancolie et l’étrangeté de la grande époque de Truite saumonée et de Barbecue dominical avec une pointe de nervosité en plus, exprimée par ces grosses rythmiques cassées qui s’abattent, imparables, sur les fragiles et boréales nappes synthétiques typiques du musicien.