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Musique

Moïse the Dude : Entretien

Cocaïne, religion, peinture et fellations

Lacet Rustre, le 4 mars 2016

Lacet Rustre a posé quelques questions à Moïse the Dude.

À l’occasion de la sortie de son album Dudelife, on a demandé à son ami d’enfance, l’extraordinaire Lacet Rustre, de poser quelques questions à l’incroyable Moïse the Dude. Plus qu’une interview en bonne et due forme, c’est une véritable discussion entre potes que les deux compères nous offrent ici.

Après BARABARA et LK, une occasion en or pour profiter des "fuites" de son cerveau.


Entretien

Lacet Rustre : Si j’ai bien compris ça t’aurait bien plu d’être une star de la pop française dans les années 80. Pourquoi ?

MoTheDude : Parce que la cocaïne était de meilleure qualité, l’argent coulait à flot, tu pouvais vivre toute une vie en sortant juste un tube. Parce que le son putain ! Les synthés, les boîtes à rythme, le kif absolu. Parce que Niagara, Jean Pierre Mader et Gold.

C’est quoi le graal artistiquement pour un rappeur, hormis verser des liasses au tractopelle dans les strip clubs, avoir un jet privé et plus de groupies et d’opportunités de fellations que Justin Bieber et Prince réunis ? Quel accomplissement te ferait dire : c’est bon, c’est plié, je prends ma retraite, je suis immortel ?

Artistiquement je ne sais pas trop, faire un truc qui touche à l’essence de la vie. Tu m’as dit que j’y suis arrivé avec l’album, alors je peux mourir tranquille, j’ai été compris. Mais je crois que le vrai signe de réussite c’est quand tu commences à avoir des ronds points à ton nom. Sinon le must c’est d’être arrivé à un point de célébrité qui te permet de ne plus avoir besoin d’être médiatisé et quand tu l’es de pouvoir insulter les journalistes et de chier ta promo sans que ça affecte ta popularité, tes ventes etc. Parce que tu vois, moi j’ai envie d’insulter plein de gens mais le problème c’est qu’avec mes 2000 vues en 6 mois, les mecs vont me dire "c’est quoi ton problème enculé, t’es aigri parce que tu galères ? On n’a pas besoin de toi nous". Cela dit je peux insulter qui je veux après tout, qu’est-ce qu’on s’en branle hein.

Sur twitter j’ai masqué peu à peu tous les mecs qui faisaient des remarques homophobes ou misogynes, et au final j’en suis beaucoup moins… Un commentaire à faire là-dessus ?

C’est le problème des réseaux. Ca me fait mal de lire certains trucs mais j’unfollow pas systématiquement, je me concentre sur ce qui m’intéresse je suis un peu dans le déni. Je fais un tri interne et puis twitter n’est pas l’endroit pour entamer des gros débats. De toute façon je n’ai pas ou très peu d’amis sur twitter : c’est un outil de communication principalement lié à la musique, même s’il y a des gens avec qui je pourrais boire un verre sans souci, mais j’ai autre chose à foutre dans la « vraie vie » et les gens proches de moi partagent mes valeurs, au pire on en discute, le but ce n’est pas d’être d’accord sur tout non plus, mais il faut une base disons « humaniste ».

Si tu avais le choix entre te réincarner en Bill Murray ou en Jim Jones ?

Jim c’est mon idole secrète avec sa petite tête de french bouledog là, mais je dirais Bill Murray parce que, qui n’a jamais rêvé d’être le mec le plus cool de la terre ?? Le mec a joué dans « Space Jam » bordel. En plus je suis sur qu’il ferait un rappeur honnête. Alors que Jim Jones ferait sûrement un acteur médiocre. Je t’aime quand même Jim, change rien.

Je confirme, j’ai vu un extrait d’une émission de télé-réalité dans laquelle jouait Jim Jones. Un truc avec un homard. C’était horrible. C’est quoi l’intérêt de regarder la télé en 2016 ?

Franchement tu mates une émission genre « tellement vrai » sur nrj12, t’as tellement l’impression que ta vie est chanmée comparée à celle des boloss dans l’écran. Déjà ca rassure. L’autre truc cool c’est que tu cales ta meuf devant « l’amour est dans le pré » et tu peux zoner peinard sur internet pendant ce temps là.

Une amie a demandé il y a quelques années à plusieurs chauffeurs d’un service de taxis VIP qui étaient les célébrités les plus détestables qu’ils aient eu comme passagers, et Jean-Luc Delarue et Nagui étaient loin devant. Ça t’étonne ?

Je hais Nagui du plus profond de mon être, sache-le. Je lui voue une haine tenace, pure et éternelle. Donc non ca ne m’étonne pas. Jean-Luc par contre c’est le surnom qu’on a donné à un sdf qui traîne près de mon taf. Vu qu’il est toujours posté au même coin de rue, on l’a appelé Jean Luc (parce que « de la rue » donc. Qu’est-ce qu’on se marre hein) du coup je pense à lui là et par ricochet ça me rend l’autre con d’animateur presque sympathique.

Ton peintre favori ?

Feu mon grand père, Guy Arno. J’ajoute Miro, Van Gogh et Giacometti qui est un sculpteur que j’adore. Et j’en place une pour Gustave Courbet et son origine du monde parce que c’est quand même une sacrée belle chatte qu’il nous a fait là. Et toi ?

Il y en a trop pour les citer, mais je te rejoins sur Giacometti. Est-ce que tu as un message à faire passer à tes fans d’il y a 10 ans qui n’ont pas vraiment l’air de comprendre ce que tu fais aujourd’hui ?
J’ai envie de leur dire tant pis. On se retrouvera quand vous arrêterez de penser que le rap c’est forcément un truc avec un message social, où le fond est plus important que la forme. Je ne suis pas Keny Arkana ou Rockin’Squat. Je ne suis pas non plus Gérard Baste d’ailleurs. Je n’ai jamais écouté ces gens là, ça ne m’intéresse pas. Je ne suis pas là pour porter des messages manichéens sur le monde ou pour faire marrer les gens qui boivent de la bière tiède dans les festivals. Je caricature mais bon. Aujourd’hui je propose des choses personnelles sous une forme qui est faite de plein d’influences. Je songe d’ailleurs à ne plus me considérer comme rappeur, juste comme un auteur/interprète sans étiquette. Je n’oblige personne à aimer mon son mais j’ai 34 balais, j’en ai plus 18, c’est normal d’évoluer, sinon ça voudrait dire que je n’ai rien vécu et que mon niveau de réflexion est au point mort depuis plus de 10 ans. Mais je les rassure : moi aussi je vote Mélenchon ou écolo. C’est juste que je n’en fais pas un fond de commerce. S’ils ne comprennent pas ça c’est qu’ils n’aiment pas la musique, mais plutôt une certaine idée de la musique qui a moins à voir avec la création qu’avec une fonction supposée de la musique. En plus, il y a plein de phases dans mes sons où je brosse ma vision du monde, y’a même des morceaux entiers. Mais comme la forme n’est pas le rap-français-classique-tradi-de-mes-couilles auquel les gens associent le fameux « vrai » rap, ils passent à côté. Je n’y peux rien, je ne suis pas là pour faire plaisir à qui que ce soit. Je suis compris par d’autres, certains avis sont plus importants qu’une foule de fanatiques.

Est-ce que tu peux décrire un peu le contexte dans lequel tu as enregistré ton album « Dudelife » ?

Suite logique après trois EP, je voulais voir si je pouvais tenir sur un format plus long et rapidement j’ai su que j’allais faire un truc plus personnel que sur les EP. Sans quête absolue de la punchline ou du truc marrant, sans personnage ou référence évidente. Je voulais raconter quelque chose de frontal, premier degré, très « real ». J’ai cherché des prods, gratté les textes et j’ai tout enregistré en deux jours chez Seno (David Gourmette) avec son fils Marvin. On mettait 6 ou 7 morceaux en boîte par jour. Je vois ce projet comme une synthèse de ce que j’ai fait jusqu’ici, incluant la période Bhale Bacce, même si pour rejoindre la question d’avant, personne ne trouvera la filiation évidente. J’exprime des opinions dans des morceaux, notamment ma défiance vis-à-vis de LA religion et plus largement des mauvais penchants du communautarisme. Parce que je suis saoulé de cette époque où tout le monde tout le temps veut faire valoir sa petite communauté, sa petite croyance son petit "oui mais Dieu il a dit de faire ça alors hein". Oh les gars, moi je suis athée, au mieux agnostique, et je vous ai rien demandé, je vous ai pas demandé de croire en quoique ce soit, personne vous a forcé. Faites ce que vous voulez, bouffez du poisson le vendredi, faites chabat, mangez hallal si ça vous chante, mais par contre me cassez pas les couilles avec ça et venez pas dire aux autres ce qu’ils ont le droit de faire ou pas. Arrêtez de vouloir en permanence revendiquer, représenter ou je sais pas quoi, arrêtez de toujours vouloir mettre le sacré et votre petit groupe avant tout le reste. Bref, c’est plus complexe que ça (paradoxalement j’apprécie d’innombrables œuvres d’art liées à la religion par exemple) mais je sais que ça a nourrit certains aspects de l’album. J’y exprime aussi une forme de spiritualité, ce sont deux choses différentes. L’album est parcouru de trois grands thèmes : le sexe, la mort et mon rejet du religieux comme dogme. Et autour de ces thèmes s’articulent des bouts de ma vie on va dire.

Beaucoup des prods de l’album sont orientées musique électronique, est-ce que certains musiciens dans cette catégorie te parlent particulièrement ? C’est compliqué de construire un projet cohérent musicalement, de bout en bout, avec autant de producteurs ?

Je cherche des sons orientés electro depuis que je suis en solo en fait. C’est un penchant naturel qui rejoint totalement mon amour des sonorités 80’s. Le rap est une musique électronique de toute façon. C’est fait avec des machines, samplers, ordi etc. Je kiffe ça depuis très longtemps, je kiffe le digital, le synthétique. En revanche je n’y connais rien en electro. A part Aphex Twin, Daft Punk et Portishead. Je ne me suis jamais vraiment penché sur cette scène. Il y a pas mal de ponts aujourd’hui entre rap et electro, les sonorités des uns nourrissent celles des autres que ce soit mainstream ou pas. En tout cas ce sont les sonorités que je préfère, ça ne s’explique pas vraiment. Y en a c’est une boucle de jazz et une batterie moi c’est une nappe de synthé et une boîte à rythme. Quand à construire un projet cohérent musicalement, disons que ça nécessite d’écouter beaucoup de prods pour avoir la possibilité de faire un tri qui va tendre vers cette cohérence. Je choisi seul donc c’est une question d’oreille et d’appétence, mon goût va souvent vers le même type de sonorités. L’avantage du format album c’est aussi de pouvoir, le temps d’un morceau ou deux, se permettre de ne pas être tout à fait cohérent, il y a la place pour ça.

Est-ce que le fait de grandir au milieu d’un océan de blé a eu une influence sur ta musique ? Comment tu décrirais la Région Centre a quelqu’un qui n’y a jamais mis les pieds ?

Que tout le monde comprenne bien, un océan de blé c’est pas une baignoire de pognon là, hein. C’est une bonne question, je me la pose régulièrement. Je pense que le son qu’on fait est influencé par nos environnements. Le fait est que je suis parisien depuis 10 piges mais que je reste un enfant de la Beauce. On la retrouve dans la mélancolie de certains morceaux, dans la rusticité de certaines structures, le côté artisanal. Pour les gens qui ne connaissent pas....c’est plat, déjà. Y a des champs, des routes, des zones commerciales moches, des villes de province, des banlieues de ville de province, c’est le Texas en fait. Chartres c’est joli. Moi j’ai grandi en banlieue de Chartres. Ni à la campagne ni dans la partie bourgeoise du centre ville. Moi c’était les pavillons et les cités autour. J’étais le blanc pas de la cité qui traînait dans la cité. Ca a façonné mon goût d’un rap caillera tout en étant ultra ouvert sur plein d’autres trucs parce que je viens d’une famille où la curiosité culturelle est importante. C’est peut-être pour ça que ma musique a le cul entre deux chaises. T’ajoutes l’influence de Paris, quelques voyages, rencontres, lectures, films etc, ça devient un truc à part. Vu qu’on a grandit dans le même coin, je te retourne la question : quelle influence sur ton dessin, la Beauce et les gros joints fumés au pied de la cathédrale de Chartres ?

Les joints aucune influence, mais jusqu’à 10 ans j’étais dans un bled de 200 habitants perdu au milieu des champs, et je pense que l’ennui, ça force la créativité, la contemplation...Est-ce que c’est pas le moment de révéler au monde que le New jack swing a été inventé dans une cave à Mainvilliers (28) ?

Il est temps en effet que les gens sachent que tout vient de là, du studio clandestin des frères M*****, célèbre famille Mainvilloise dont le plus jeune fils, Mohamed M***** était un genre de Joe Dalton du ghetto. M’enfin Mc Jubos aka Dj K7 en parlerait mieux que moi d’ailleurs. Tout comme de certains inédits de Michael Jackson qui ont également été enregistrés dans ces caves. Que les ignorants se renseignent, que la légende perdure.

Mainvilliers au siècle dernier

Rapport cette fois ci au morceau « Dudelife », je pense clairement être « un de ces galériens », et même si je commence à être satisfait de mon cv, j’ai l’impression que les seules choses que les gens respectent quand tu as une activité artistique c’est d’une part ta capacité à générer de l’argent avec, et d’autre part la valeur anecdotique de ce que tu fais, c’est à dire si tu as bossé avec des gens connus ou fait un truc particulièrement tordu… plutôt que la qualité de ce que tu fais ou ton acharnement. Est-ce que ça te parle ?

Ca me parle à fond. T’as tout dit en fait. Mais quand je dis galérien dans DudeLife, c’est surtout en lien avec le fait que je gagne ma vie et que je ne suis pas dépendant de la musique pour vivre. D’un autre côté j’admire ceux qui décident de vivre mal mais de ne faire que ce qu’ils aiment et qui ne se plaignent pas. En fait je n’aime pas les gens qui se plaignent « bouh je suis un galérien ». Bah c’est bien mec, je m’en fous, pas moi. Ca ne veut va dire que je réussis tout, ça veut dire que je ne me complais pas dans un personnage de looser. Mais pour revenir à ta question, je suis entièrement d’accord, les gens ont des considérations de merde, ils s’arrêtent à la surface des choses, comme pour tout.

Qu’est-ce que tu penses du rôle de Vincent Cassel dans « A dangerous method » ?

Aha, je sais pourquoi tu me poses cette question. Je vais donc te faire une réponse de professionnel. Cassel représente celui qui - si on le met en perspective avec ce qu’est la psychologie aujourd’hui - s’en bat les couilles du code de déontologie ! Aujourd’hui c’est impensable. Faudrait que je revois la séquence où il cause avec Fassbender, il lui dit des trucs à la fois scandaleux et libérateurs à une période où la psychologie clinique balbutie, commence à peine à se structurer et part dans tous les sens car on est au stade de l’expérimentation et que personne n’est d’accord sur rien. C’est la naissance quoi. Après son perso est autant un patient que praticien, on se demande s’il n’est pas devenu psy pour régler ses propres problèmes. Son crédo c’est du freudisme jusqu’au boutiste, c’est « on est des pulsions sur pattes, t’as envie de baiser ta patiente : just do it ! Du coup c’est aussi le seul perso un peu fun du film qui est un peu austère faut reconnaître.

L’autre jour j’achetais des feutres au rayon papeterie d’un magasin et une vieille dame m’a dit que j’avais de très belles mains. J’étais sensé répondre quoi ?

Tu pouvais répondre : "et vous n’avez pas vu ma bite".

Les vieilles dames aussi ont besoin d’amour. Est-ce qu’on peut dire que tu as loué ton appart’ il y a quelques années pour le tournage d’un chef d’œuvre cinématographique ?

Quelqu’un t’a demandé de dénicher du scoop toi. Plusieurs chefs d’œuvre même. J’ai une video de Ian Scott qui dit "hey salut Moïse, merci pour ton appart". Voilà, ceux qui savent sauront. Parfois la nuit résonne encore les cris de quelques jeunes femmes professionnelles, l’âme de Pascal Saint James s’empare de mon coup de rein, je me transforme en super guerrier du sexe. Nan mais tu sais ces petites histoires j’en parle même pas sur les réseaux, ça fait marrer les amis et ça me fait quelques souvenirs cocasses en tant qu’amateur du genre. Faut réécouter "Russe Blanc", quand je dis "fais moi penser qu’un jour je te parlerai de l’argent du foutre"… Si mon chat pouvait parler aussi, hein…vaut mieux pas en fait.

J’ai écouté en boucle « Vivre lentement mourir vieux » et je pense être aussi obsédé par la mort que toi, c’est quoi notre problème ? Elle est où la sérénité ? Est-ce que c’est générationnel ? Pourquoi tous les trentenaires se mettent à faire du sport et manger 12 fruits et légumes par jour ?

Putain d’enfer. Je ne sais pas si c’est normal mais c’est la pire de mes angoisses. Quand tu te mets à envisager le néant, ta propre absence, la fin de TOUT, t’es plus là, que dalle, rien. T’es plus là et tu ne sais même pas que t’es plus là. T’es PLUS LA QUOI. La fin de la conscience. Sueurs froides, tu rallumes la lumière, tu penses à autre chose. La seule chose que je nous souhaite vraiment c’est d’en avoir marre à un moment. Au moins on sera content de partir, mais on est juste dans la spirale du temps qui passe trop vite, des choses qu’on n’accomplit pas etc. Par contre je suis con moi, je fais rien pour reculer la date. Je fais peu de sport, je mange trop, je bois. Je suis mal barré. C’est le grand paradoxe : la vie est courte profitons en, mais plus t’en profite plus elle est courte car les bonnes choses sont bien souvent nocives. Et vivre 200 ans sans jamais profiter ce n’est pas une solution non plus. Dans le dernier morceau de l’album "Epitaphe", je dis "je vais mourir à 50 ans comme James Gandolfini" et "voyez avec les potes pour l’épitaphe". Alors notez ça dans vos agendas et préparez moi une belle fête.

Okay c’est noté, on va faire un brainstorming, le pire est à craindre. Comment réagiraient les gens à ton avis si la version screwed de « Porno Psy-chic » était diffusée 50 fois par jour dans tous les Leroy Merlin de France ? (ou les Bricorama, ou les Brico-dépôt, ou chez Flunch).

Je pense que ça finirait par engendrer une armée de zombies lubriques qui marcheraient la bite (ou la chatte) à l’air en répétant en boucle "freud, freud, freud, freud, freud, freud, freud, freud, fr....".

Elle était comment la verdure synthétique du darknet au nouvel an ?

Toi-même tu sais, elle était légale avant tout.

La légalité c’est le plus important. Merci Moïse !

Merci mon Dieu.