MISERY LOVES COMEDY, de Ivan Brunetti
, le 1er février 2010
Peut-être le livre contenant le plus d’insultes par phrase. Sans aucun doute la bande dessinée représentant le plus de bites tranchées (souvent celle de son auteur).
Misery Loves Comedy de Ivan Brunetti regroupe les 3 premier numéros de son comix Schizo, augmentés d’oeuvres de jeunesse.
Ivan Brunetti ("le secret le mieux gardé de la bande dessinée US" selon Chris Ware) continue cette tradition américaine qui veut que les dessinateurs de comix intéressants soient obligatoirement d’horribles personnages autocentrés, dépressifs, lâches etc. En lisant Misery Loves Comedy on pense évidemment à R. Crumb, Joe Matt, Chester Brown, Julie Doucet et consorts. Sauf que Brunetti va beaucoup plus loin.
Plus loin dans le dénigrement de soi, plus loin dans la haine des autres, plus loin dans la provoc’, plus loin dans le trash. Comme Joe Matt il est du genre à se faire plaquer par sa femme à cause du contenu de ses comics autobiographiques.
Brunetti peut nous ennuyer par moment tant il est bavard et autocentré, tant ses théories sur "les gens sont méchants" peuvent paraitrent naïves et bébêtes, mais là où il me fait hurler de rire c’est quand il passe à la moulinette hardcore les funnies de son enfance (car le bougre peut changer de styles de dessin toutes les 30 secondes). Les Peanuts de Schulz (dont il est un admirateur forcené), Nancy et autres Denis la malice s’enculent avec des tronçonneuses et se coupent la bite joyeusement avant de se suicider.
Du grand art.