Bruce Haack
, le 9 mars 2011
Bruce Haack commenca dès les années 50 à expérimenter la composition musicale sur des synthétiseurs qu’il fabriquait lui-même. Au contraire de ses pairs compositeurs éléctroacousticiens, il prônait une musique ludique libératrice dont il lancera les bases dans des camps de recherche artistique sous peyotl.
dans le milieu des années 50, il compose ses premières œuvres sans se soucier des genres ni des formes allant de la musique pop à la musique concrète pour des petits EP ou des pièces de danse et de théâtre.
Dans les années 60, il rencontre un intérêt pour ses compositions pour synthétiseurs et s’ouvre à l’univers du rock psychédélique qui lui donnera les moyens d’appliquer ses expérimentations à un public plus large.
De ses recherches en psychologie il creusera l’idée de toucher par la musique l’inconscient des enfants et adolescents d’où une série d’albums pour enfants complètement barrés dans la foulée desquels il compose son oeuvre majeure et incroyablement visionnaire “Electric Lucifer” (1969).
S’ensuivront une poignée d’albums de la même veine jusqu’au début 80 où on le retrouve collaborant avec le naissant Def Jam sur des compositions proto-hip hop délirantes comme “Party Machine”.
Il décède en 1988 mais son label de musique pour enfants continuera de produire.
Reste l’image d’un génie sans prétention dont on compte parmi ses plus grands fans Peanut Butter Wolf, Money Mark ou Mouse on Mars mais on entend son influence directe ou indirecte déjà dans la No Wave new yorkaise des 80’s ou de toute évidence chez Kraftwerk.